Environnement
Des chênes de la forêt de Ferrières pour la flèche de Notre-Dame de Paris
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Ces arbres seine-et-marnais présentent les caractéristiques idéales pour œuvrer à la reconstruction de l’édifice : ils mesurent jusqu’à 35 mètres du pied à la cime, disposent d’un tronc de près d’un mètre de diamètre et, pour certains d’entre eux, sont âgés de plus de 200 ans. Au milieu des milliers d’arbres de la vaste forêt régionale de Ferrière, 58 d’entre eux vont connaître un avenir hors norme, à plus de 60 mètres du sol. « Se dire que nos splendides chênes formeront la nouvelle flèche de Notre-Dame de Paris, c’est quelque chose d’assez émouvant », explique, un brin ému, Loïc Éon, technicien responsable de la forêt.
À ses pieds, un chêne sessile marqué d’un pochoir représentant le monument historique fait la grande fierté des forestiers du domaine. « Avec son tronc bien droit et sans nœuds sur plus de 13 mètres et un diamètre avoisinant un mètre, cet arbre est parfaitement adapté au cahier des charges de Notre-Dame », ajoute-t-il.
Un choix minutieux pour la flèche de la cathédrale
Sélectionnés à l’œil par les techniciens de l’Agence des espaces verts (AEV) de la Région Île-de-France, ces troncs d’arbres de grande qualité ont été coupés en mars dernier, avant le début du printemps et la montée de la sève. « Ces arbres exceptionnels ont été choisis selon des critères spécifiques du cahier des charges donné par les charpentiers. Dans tous les cas, ils auraient été coupés. Mais au lieu de servir à concevoir des tonneaux, ces chênes participeront à la restauration de la flèche de l’édifice », précise Anne Cabrit, présidente de l’AEV.
Rassemblés près des chemins, les 58 chênes ont pris la direction des scieries où ils seront débités. Les gigantesques poutres seront ensuite acheminées sur le chantier avant de prendre place au sommet de la cathédrale.
À Champs-sur-Marne, on redonne vie aux vitraux de la cathédrale
Dans les dépendances du splendide château de Champs-sur-Marne, le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) restaure les vitraux abîmés par l’incendie. Au total, plus de 2 000 pièces ont été retirées de l’édifice et sont méticuleusement inspectées par les scientifiques.