Le Projet alimentaire territorial (PAT)

La lutte contre le changement climatique passe par l’évolution des habitudes de production et de consommation. En réponse à cet impératif et pour s'inscrire dans une démarche de développement résolument durable, Paris - Vallée de la Marne lance son Projet alimentaire territorial qui vise à rétablir, au cœur de son territoire urbain, une production agricole de qualité répondant aux besoins locaux.

Pourquoi un PAT ?

Élaboré à l'initiative des collectivités publiques, le PAT prévoit une série d'initiatives visant à relocaliser l'agriculture sur un territoire. Cela passe notamment par la préservation et la valorisation des terres cultivables, mais aussi par l'aide à l'installation d'agriculteurs. Cet objectif premier en appelle d'autres comme le développement de circuits courts d'approvisionnement en produits frais pour les cantines scolaires en particulier.

Labellisé en juin 2021, le PAT de Paris - Vallée de la Marne s'inscrit dans le cadre de son Plan climat, air, énergie territorial (PCAET) et prévoit de travailler en collaboration avec l'aménageur EPAMarne-EPAFrance et les territoires voisins (les Communautés d'agglomération Marne et Gondoire et Val d'Europe).

Que contient-il ?

Par l'adoption d'un PAT, l'Agglomération affirme son ambition de construire une véritable stratégie alimentaire à l'échelle du territoire, déclinée en actions concrètes.

En concertation avec les acteurs locaux - communes, associations, consommateurs, producteurs -, il vise à améliorer la qualité de l'alimentation et à favoriser l'installation d'agriculteurs en production biologique ou raisonnée.

Sur la base d'un diagnostic agricole et alimentaire établi durant plusieurs mois en 2021 en concertation avec les acteurs locaux, une stratégie alimentaire et un plan d'actions sont désormais en cours d'élaboration. Le Plan alimentaire territorial sera ensuite décliné de façon opérationnelle via un Plan d'action à l’ensemble de l’Agglomération.

Panorama et évolution de l'agriculture locale

Aujourd'hui, les surfaces agricoles cultivables représentent près de 8% du territoire intercommunal. Cela équivaut à 740 hectares, soit la surface de près de 1 500 terrains de football.

Bien que modeste, ce chiffre témoigne de la réalité agricole de l’Agglomération. Il s'agit principalement de grandes cultures céréalières (blé, colza, orge) localisées au nord et au sud du territoire. Le maraichage (culture des légumes) et la viticulture (vignobles) sont toutefois en plein essor dans plusieurs communes.

Le PAT entend faire évoluer les pratiques agricoles pour lutter contre la précarité alimentaire et favoriser l'implantation de nouvelles productions. Afin d’accompagner aux mieux les agriculteurs dans l’émergence de pratiques novatrices et la valorisation des terres, l’Agglomération entend donc resserrer ses liens avec les producteurs locaux. Dans le cadre de son PAT, elle a déjà obtenue des subventions pour des projets écologiques ancrés localement.

L'alimentation, enjeu de santé publique

Les Français ne sont pas égaux devant leur assiette. Un nombre croissant d'entre eux ne peut s'offrir de bien manger chaque jour, que ce soit en quantité, mais surtout en qualité. Si bien que la précarité alimentaire, factrice d'importants troubles de santé sur le long terme, est une triste réalité que l'on observe toutes générations confondues.

Le territoire compte un réseau très actif d'associations, d'épiceries solidaires, de Maisons des solidarités (MDS) et de Centres communaux d’actions sociales (CCAS) qui viennent en aide aux habitants dans le besoin, leur fournissant produits à moindre coût, repas équilibrés ou chèques alimentaires. Mais le PAT porte également l'objectif de sensibiliser les jeunes générations à une alimentation de qualité : consommer des fruits et des légumes de saison, diminuer la consommation de sucre et de sel, limiter le gaspillage alimentaire, etc.

Une aide concrète aux porteurs de projets locaux

Ce ne sont pas les initiatives qui manquent pour rapprocher la production agricole de la ville. Paris - Vallée de la Marne a consacré 300 000 € de son budget pour soutenir plusieurs projets, dont certains ont déjà vu le jour.

C'est le cas de Pierric Petit qui a décidé de renouer avec la tradition viticole séculaire de l'Île-de-France en réimplantant 30 000 pieds de vigne en agriculture biologique sur le Mont-Guichet, à Chelles. Après deux années de soins quotidiens, sa première récolte a eu lieu en 2021. Grâce au soutien de l'Agglomération, il a pu bâtir son chai de vinification, qui permet aussi l'accueil du public.

Autre projet, celui d'établir un parc agricole et écologique consacré à la culture maraîchère à Torcy, entre la Francilienne et les jardins partagés. À terme, légumes de saison, plantes aromatiques, mais aussi pieds de vigne et arbres fruitiers jalonneront les 4,5 hectares d'un terrain actuellement en friche.

Enfin, une parcelle de 9 hectares au sein de la zone industrielle PariEst, à Émerainville, sera consacrée à l'agriculture urbaine. L'aménageur EPAMarne-EPAFrance, propriétaire du terrain, procède actuellement aux études de faisabilité pour identifier les cultures possibles suivant la nature des sols, avant d'en confier l'exploitation à un agriculteur.

 

Chiffres clés

7,7% du territoire sont couverts par des surfaces agricoles, soit 740 hectares

12 marchés d'approvisionnement se tiennent chaque semaine sur le territoire 

8 AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) proposent des produits issus de l'agriculture locale à leurs adhérents

1 supermarché coopératif, Valcoop, est installé à Torcy

 

Alim'ton Agglo

Événement festif et familial autour de l'alimentation durable

Samedi 14 octobre 2023 de 11h à 18h30
La Ferme d'Ayau, à Roissy-en-Brie

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Les réponses à ce questionnaire en ligne, anonyme et confidentiel, permettront d’adapter de nouvelles orientations dans le cadre du Projet alimentaire territorial (PAT).

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